Les constellations familiales : fondements et éléments de preuve scientifiques

© www.voiesymbolique.net - Nikko (JP) - aout 2019 : une image amusante pour illustrer le défit que représente oser s’affranchir du système (familial ou culturel).

Les constellations familiales sont bien plus qu'une simple pratique énergétique ou ésotérique. Elles reposent sur des fondements solides et cohérents, appuyés par des découvertes scientifiques récentes. Dans ce texte, nous explorerons les principes élémentaires des constellations familiales et systémiques, et démontrerons comment la science moderne renforce leur pertinence.

Comme toute discipline sérieuse et structurée, les constellations reposent sur des fondements solides.
Une des vérités fondamentales sur lesquelles reposent les constellations familiales est que chaque être porte en lui la mémoire de son parcours personnel ainsi que celle de ses ancêtres (système familial ou ancestral).

Lorsque l’on évoque la mémoire de son parcours personnel, celle-ci va au-delà de la naissance puisqu’elle inclut également la vie intra-utérine, jusqu’à la fécondation. Il est même possible de toucher ce que l’on appelle communément le « projet-sens », c'est-à-dire la raison (consciente et surtout inconsciente) pour laquelle des parents conçoivent un enfant.
En effet, aucun être n’arrive « par chance » ou « par hasard ». Tout est porteur de sens. Chaque naissance répond à un appel venant de la lignée des parents, des parents eux-mêmes, et de l’enfant à naître.

La mémoire personnelle recèle donc l’ensemble de ce qui a été vécu et ressenti par la personne depuis son projet-sens, durant sa grossesse, à sa naissance et pendant les années qui ont suivi jusqu’à aujourd’hui.
Pour ceux qui y croient, la mémoire personnelle inclut également les vies dans d’autres espaces-temps (dimension karmique).

Cette mémoire personnelle ne s’enregistre pas dans le cerveau, siège d’un autre type de mémoire, mais bien dans ce que les scientifiques nomment la « mémoire cellulaire ».

La mémoire cellulaire est également dépositaire de la mémoire de tout ce qui a été vécu (de façon heureuse ou moins heureuse) par les ancêtres de la personne.
Si certaines maladies qui touchent le corps physique sont héréditaires (transmises par les aïeuls) : il en va de même pour les maladies psychiques, émotionnelles ou encore les traumas qui peuvent, de la même manière, se transmettre de génération en génération.

La transmission intergénérationnelle de certains traumatismes vécus par nos ancêtres se fait, non pas seulement par la connaissance ou l’intuition que nous en avons, mais aussi par l’intermédiaire d’une empreinte, une sorte de cicatrice biologique qui se perpétue au cœur même de nos cellules, affirme le médecin-psychiatre David Gourion (alias Docteur Feel Good , auteur de plusieurs essais, notamment sur les fragilités psychiques des jeunes adultes et sur la prévention en santé mentale).

D’après les recherches en épigénétique, c’est-à-dire l’étude de l’activation et l’inhibition des gènes, il semblerait que le type d’expérience vécue par un individu modifie la façon dont ce dernier va exploiter ou amputer l’expression de ses gènes. Cette modification peut même perdurer lorsque les facteurs qui l’ont induite disparaissent. Qui plus est : les effets épigénétiques sont multigénérationnels, suggérant que les effets d’un traumatisme provoqué par une guerre, un abus sexuel, une maltraitance peuvent donc se transmettre d’une génération à l’autre.
Cela signifie qu’un enfant pourrait porter l’héritage d’un traumatisme, faisant de chacun la somme des expériences traversées par les ancêtres.

Ce phénomène de transmission des mémoires, bien connu des Anciens, a été redécouvert par la communauté scientifique qui s’étonnait de voir des jeunes enfants présenter des symptômes de stress post-traumatiques sans raison apparente. En approfondissant le sujet, les scientifiques ont découvert que tous ces enfants avaient un point commun : des ancêtres qui furent rescapés de la Shoah. Sur la base de ces premières observations, l’étude a ensuite été étendue à d’autres populations, notamment aux descendants du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Là encore, des enfants n’ayant pas vécu ni même entendu parler du génocide, mais dont les ancêtres étaient impliqués, présentaient des symptômes post-traumatiques.

Ainsi, la science moderne du visible confirme et renforce la perception énergétique. Il est d’ailleurs fort heureux que les deux se rejoignent.


Une seconde vérité fondamentale sur laquelle reposent les constellations familiales est qu’une mémoire est une énergie. Or, le propre d’une énergie est d’être « vivante », et par conséquent de posséder un pouvoir d’action.

Si, par exemple, vous avez été mordu.e par un chien : la mémoire de cet évènement va conditionner votre comportement dans la mesure où vous aller sans doute éviter les chiens. Alors qu’avant cette funeste rencontre vous étiez libre et en confiance avec les chiens : cette option disparaît après avoir été mordu.e. Face à la possibilité « chien » : il n’y a plus de libre arbitre, vous n’êtes plus libre. Le concept « chien » est à présent porteur de croyances et de rejet.
C’est en cela qu’une mémoire est agissante, qu’elle conditionne et oriente nos comportements.

Pour revenir à des éléments plus concrets : il suffit de remplacer le mot « chien » par « estime de soi », « amour », « être en paix avec son corps » , etc.

Selon mon expérience, la plupart des mémoires douloureuses remontent à la petite enfance, les conditions de la naissance et la vie intra-utérine.
Dépourvu d’expérience, d’un mental pour comprendre et relativiser, des ressources émotionnelles pour se protéger : un enfant est par nature extrêmement vulnérable. Il a également pour autre qualité d’être une véritable éponge par rapport à son environnement, capable même de sentir et de percevoir ce qui est non-dit, caché, refoulé, dissimulé par les adultes alentour.
Et comme un enfant n’a pas encore une claire perception de lui-même : il prend et porte tout cela en lui.

Avec le temps, tout cela va s’estomper et doucement glisser vers l’inconscient. Il n’en reste pas moins que ces mémoires restent gravées au fond de la personne et continuent d’agir sur elle.
Tant que la mémoire est présente, elle pousse inlassablement la personne à vivre les mêmes évènements, à faire le même type de rencontre, à éprouver le même sentiment. Une mémoire est vivante, mais elle crée toujours les mêmes situations.

C’est justement parce qu’une mémoire est une énergie vivante qu’elle peut être captée, perçue.
La force et la spécificité du travail en constellation familiale ou systémique sont de pouvoir en quelques minutes pointer la mémoire (l’évènement, la personne, le concept) à l’origine de l’inconfort vécu par le.a consultant.e.

Le passé est le passé et nul n’a les moyens de pouvoir le changer. Par contre, les constellations familiales ou systémiques permettent de changer la relation au passé ; changer la façon dont une mémoire impacte ou emprisonne une personne.
C’est en cela que les constellations familiales ou systémiques ont un effet libérateur : elles permettent à la personne de retrouver son libre arbitre et son potentiel.

Lire aussi : Égo, mémoire cellulaire, âme : l’enjeu de l’incarnation et le sens de la vie.

En conclusion, les constellations familiales sont aujourd’hui renforcées par des découvertes scientifiques récentes. L'épigénétique, une branche de la biologie, a démontré que les expériences vécues par un individu peuvent influencer l'expression de ses gènes, et ces modifications peuvent être transmises à travers les générations. Les études sur les descendants de survivants de la Shoah et du génocide rwandais montrent que les traumatismes peuvent se transmettre de génération en génération, non seulement par le biais de la culture et de l'environnement, mais également à travers des modifications épigénétiques inscrites dans les cellules.
L’apport des constellations familiales ou systémiques est, sans rien changer au passé, de pouvoir s’affranchir du pouvoir traumatique de ces mémoires afin de retrouver son libre arbitre et tout son potentiel.

Devenir accompagnant en constellations familiales et systémiques ne s’improvise pas. C’est, au contraire, le fruit d’une formation conséquente. Les associations professionnelles telle la COFASY en Belgique prônent un parcours d’apprentissage d’au minimum 300 heures où un travail sur soi en profondeur sera prépondérant.
Avant de vous engager, prenez le temps de vous renseigner quant à la formation suivie par votre futur.e accompagnant.e et si ce.tte-dernier.ère a fait l’objet d’une certification par un jury extérieur impartial.
Enfin, soyez également attentif s’il est fait mention d’un quelconque cadre
éthique sur le site de la personne vers laquelle vous pourriez vous diriger.

Axel Trinh Cong [Facebook - Google]