Les crises que nous traversons sont le symptôme de notre représentation du monde. Ceux et celles qui désormais aspirent à une nouvelle forme de normalité comprendront que ce changement doit obligatoirement passer par une mutation intérieure et personnelle. Or, si l’on entend passer un certain cap, tout travail sur soi implique la présence d’un accompagnant ou thérapeute. Malheureusement, l’univers de l’accompagnement personnel est devenu une véritable industrie où le pire côtoie le meilleur.
Comment reconnaître un thérapeute de qualité? Sur base de quel critère orienter son choix? 
Voici quelques pistes, ceci indépendamment de l’art pratiqué. Cela vaut autant pour un constellateur, qu’un astrologue, tarologue, maître reiki, massothérapeute, etc.

L’acte thérapeutique n’est pas anodin. 

Prise de pouvoir.

Les personnes qui viennent en consultation sont par nature vulnérables, fragiles car très en demande. Il est alors très facile pour un thérapeute peu scrupuleux de prendre le pouvoir sur ces personnes et de leur faire croire qu’il va les sauver.
Dans une telle dynamique : le thérapeute se place au dessus de son consultant tout en maintenant ce dernier dans un état de victime pour que lui-même puisse conserver son statut de sauveur. Ainsi, le consultant ne progresse jamais tout en restant dans la dépendance vis-à-vis de celui qui soit disant l’accompagne.
Le bon thérapeute est au clair avec lui-même et n’instrumentalise pas sa pratique pour régler ses problèmes d’égo ou d’estime de soi.
Le bon thérapeute est au service de son consultant.

Imposer versus offrir.

Les personnes qui viennent en consultation sont par nature blessées. Cette blessure exige d’être accueillie et reconnue pour ce qu’elle est, avec respect et sans jugement.
Parce que chaque être est unique avec un parcours singulier : chaque blessure est porteuse d’un message unique qui demande une réponse tout aussi unique. Un symptôme identique peut avoir des causes différentes d’une personne à l’autre.
Il s’agit pour le thérapeute de pouvoir s’ouvrir complètement à la personne qui est face à lui, sans rien projeter sur elle [ce qui implique d’avoir déjà un gros travail sur soi], en faisant abstraction ton de tout ce qu’il sait et a déjà vécu. Car le travail énergétique exige de s’ouvrir à l’univers d’un être et d’y pénétrer avec délicatesse, respect et douceur, sans chercher à savoir ou comprendre : mais juste en recevant ce qui est transmis et révélé durant la travail.
La réponse thérapeutique ne peut être purement systématique ou théorique. Le bon thérapeute apporte le soin que la blessure réclame et non celui que le thérapeute pense qu’il faut qu’elle reçoive ou celui qu’il voudrait qu’elle reçoive, parce que lui pense que c’est mieux pour elle. En agissant ainsi, il se mettrait au-dessus de blessure, dans une position de domination. La blessure s’exprime et le bon thérapeute répond. 

Respect de l’intégrité.

L’acte thérapeutique implique par nature de pénétrer dans les parties les plus intimes de l’univers du consultant. Les gestes et les paroles posés et prononcés durant la consultation auront une influence non seulement sur le consultant lui-même mais également sur tous les systèmes auxquels celui-ci appartient : sa famille, son couple, ses voisin, son entreprise… l’Univers.
Nous avons tous en tête ces histoire où par un seul mot l’histoire de telle ou telle personne a connu soit une ascension, soit une chute vertigineuse menant au drame.
C’est ainsi que le bon thérapeute propose une réponse, une solution à son consultant qui prend ensuite la responsabilité de l’intégrer ou pas.
Dans ma pratique : je fais en sorte que mon consultant ressente de façon pragmatique et concrète dans son corps, à l’instant, l’effet de la solution que je lui propose afin qu’il puisse l’appréhender, la comprendre et - s’il le désire - la faire sienne en pleine conscience.
L’acte thérapeutique est une proposition et non quelque chose d’imposé. [↓ poursuivre ↓]

Il n’y a pas d’autre guérisseur que soi-même.

Un bon thérapeute ne soigne pas un symptôme, une maladie, ni un trouble, mais un Être humain dans sa totalité et son but est de lui permettre de se reconnecter à sa formidable potentialité. 
Le seul pouvoir que possède un thérapeute n’est pas celui de rendre la Santé car il n’est pas le Maître du jeu de la Vie. 
Son seul pouvoir est de permettre, à celui qui vient le voir, de trouver le chemin de sa propre guérison. 
Vous aurez donc compris, et ceci est absolument ESSENTIEL : il n'y a pas d’autre guérisseur que soi-même. Nous sommes chacun l’artisan de notre transformation.
ll n'y a pas - il ne devrait pas - y avoir de thérapeutes qui se vantent de pouvoir vous guérir. Et si vous en rencontrez : fuyez-les.
Si quelque chose pose problème en vous : la solution s’y trouve également. 
Le rôle du thérapeute consiste à vous permettre de contacter cette solution qui est en vous, et nulle part ailleurs. Le bon thérapeute ne fait qu’accompagner et faciliter cet élan, ce désir de mutation en lui apportant tous les éléments nécessaires à son accomplissement. Ce besoin, cette soif même, de changement est une composante indispensable à la tenue d’un travail de qualité. Une personne ne change que si elle y aspire profondément et qu’une part d’elle est prête à franchir le pas.

Le rôle du bon thérapeute de vous accompagner dans votre relation à vous-même [relation corps-esprit-âme] et dans votre relation envers les autres.
C’est pourquoi, au final, je préfère de loin les termes d’accompagnateur ou de facilitateur à celui de thérapeute.
En étant accompagné de cette manière : votre thérapeute reste votre égal, il est à vos côtés, sans jamais prendre le pouvoir sur vous.
C’est ainsi que vous conservez tout votre pouvoir également. Et d’ailleurs, n’est-ce pas l’objectif d’un travail sur soi? 
C'est enfin le degré de votre prise de conscience, lors du travail, qui va changer les choses à l'intérieur de vous et, par la suite, les autres aspects de votre existence. [↓ poursuivre la lecture ↓]

Comment reconnaître un bon thérapeute?

Le bon ou la bonne thérapeute, pour vous, c’est la personne avec laquelle vous vous sentez bien et en confiance, pour partir à la découverte de ce qui, en vous, s’oppose à votre bonheur intérieur et extérieur. 

La maîtrise d’un art n’est pas le seul facteur déterminant la qualité d’un thérapeute. Loin s’en faut.
Comptent aussi l’expérience et le chemin parcouru par le thérapeute lui-même dans l’exploration de son Être. Le thérapeute doit avoir traversé suffisamment de choses que pour être au clair avec lui-même. Car sinon comment accompagner une personne sur un chemin que l’on n’aurait soi-même pas emprunté au préalable? On ne peut amener un consultant que là où l’on aura été soi-même. Ce travail sur soi permet également d’éviter toutes formes de prise de pouvoir sur le consultant.

Un bon thérapeute est un praticien qui cherche constamment à évoluer, à s’améliorer lui/elle-même, à progresser dans sa pratique, notamment par la participation régulière à des sessions de supervision de son travail ainsi qu’à des séminaires et des formations organisés par ses pairs.

Un bon thérapeute possède une éthique et une approche qu’il a - idéalement - pris soin d’en faire état sur ses outils de communication. Paris ces points, devraient pouvoir se retrouver - parmi d’autres - les points qui suivent.

Le bon thérapeute accompagne ceux dont le but est d’être toujours plus conscient d’eux-même et de leur responsabilité personnelle dans la vie ; ceux qui cherchent à se délaisser de l’état de victime et de la croyance en la fatalité du destin, tout en interdisant de laisser croire que leur avenir puisse être prédit, prévu ou tracé par une autre personne qu’eux-mêmes, tout en les rappelant à leur libre arbitre.

Le bon thérapeute n’impose rien : ni vue, ni opinion, ni technique ou quoi que soit d’autre. Il est à votre service et vous ouvre avec délicatesse les portes utiles à votre avancement, tout en vous laissant libre d’y entrer ou pas.

Le bon thérapeute est tenu par le secret professionnel. Il m’engage à ne communiquer à personne - sauf à votre requête - le contenu de ce qui a été fait et échangé en consultation. 

Le bon thérapeute sait faire preuve d’humilité s’il se sent dépassé ou impuissant face à une situation. Il se sent parfaitement libre de vous en faire part et de vous proposer d’autres voies ou de vous recommander à des confrères.

En vue de pouvoir entretenir une relation saine et désintéressée avec vous ; le bon thérapeute s’engage à organiser sa vie et ses ressources financières de façon à ne jamais être complètement dépendant de son activité.

L’acte thérapeutique : remettre de l’amour là où il en a manqué.

A l’heure où la société réclame plus d’éthique et de transparence : je pense que le monde du développement personnel et de la spiritualité ne peut s’autoriser le luxe de faire l’impasse sur le sujet. L’acte thérapeutique revêt de trop grandes implications et responsabilités. C’est aussi pourquoi, pour le bien de tous, j’invite au passage mes confrères et consoeurs à faire les gestes adéquats pour honorer leur art.
Moi et d’autres avons déjà entamé ce chemin.

Plus que de gagner de l’argent en pratiquant un art dans le calme feutré d’un cabinet, je pense que l’acte thérapeutique véritable est une attitude, une façon d’appréhender le monde et de s’y mouvoir de tous les instants. C’est un acte d’amour désintéressé car - ne l’oublions pas - nous nous appartenons les uns aux autres.

Axel Trinh Cong [Facebook - Google]